À la manière des panneaux marron

Contexte

Les panneaux de signalisation d’animation culturelle et touristique, communément surnommés panneaux marron, disposés le long des grands axes autoroutiers connaissent une évolution matérielle et artistique qui continue à se développer pour indiquer des sites d'intérêt.

Dispositions réglementaires

Outre les impératifs de réalisation matérielle, la création graphique de ces éléments de signalisation est étroitement encadrée.

D'après le supplément 2005 au guide méthodologique de juin 2001 du Sétra (p. 13), "la partie graphique des panneaux d'animation est réalisée à partir soit de la couleur marron normalisée, soit de couleurs marron répertoriées dans la palette des dix teintes proposées dans le guide de signalisation d'animation. La couleur blanche est utilisée pour les textes et pour la partie graphique. Les premières réalisations de panneaux d'animation en camaïeux de marron datent de 1986. Le constat relevé en 1993 a montré que de nombreux panneaux se sont très fortement dégradés, d'où l'étude lancée par la CNSA pour améliorer le rendu de ces camaïeux. En 2003, compte tenu de l'application des normes européennes, la CNSA a également mandaté la Commission de normalisation sur la signalisation verticale de produire une norme sur les couleurs utilisées en animation. Les panneaux d'animation bénéficient désormais d'une certification qui s'appuie sur la norme XP P98-544 […]

Tableau de la dénomination des teintes de la palette de camaïeux de marron
N° de teinte	Dénomination
1	sable
2	caramel
3	ocre
4	brique
5	noisette
6	châtaigne
7	chocolat
8	bordeaux
9	palissandre
10	cachou

[…] le graphisme doit être réalisé avec au maximum 4 teintes en aplat, l'emploi de la teinte numéro 7 est obligatoire. Il est interdit de procéder à l'association des teintes suivantes :
- teinte 1 (sable) et teinte 2 (caramel),
- teinte 9 (palissandre) et teinte 10 (cachou)."

Le catalogue signalisation verticale de SIGNATURE (p. 65) donne les codes Pantone des couleurs prescrites. Par ailleurs, le site de Pantone permet d'obtenir les composantes RGB correspondantes ainsi que leur conversion en hexadécimal. Enfin, il est facile de déterminer le codage TSV (teinte, saturation, valeur) de ces couleurs, avec le GIMP par exemple. Ces informations sont rassemblées dans la table suivante.

N°	Couleur	Pantone	R	G	B	Hexadécimal	T	S	V
1	Sable	143 C	241	180	52	F1B434	41	78	95
2	Caramel	723 C	179	105	36	B36924	29	80	70
3	Ocre	139 C	175	109	4	AF6D04	37	98	69
4	Brique	471 C	184	97	37	B86125	24	80	72
5	Noisette	1535 C	148	69	11	94450B	25	93	58
6	Châtaigne	174 C	150	56	33	963821	12	78	59
7	Chocolat	464 C	139	91	41	8B5B29	31	71	55
8	Bordeaux	1815 C	124	37	41	7C2529	357	70	49
9	Palissandre	4975 C	63	32	33	3F2021	358	49	25
10	Cachou	412 C	56	47	45	382F2D	11	20	22
Palette marron réglementaire

L'examen visuel de cette table révèle qu'elle est un peu redondante. En effet, les couleurs ocre et caramel sont pratiquement indistinguables à l'œil nu.

Choix d'une palette personnelle

Pour se faciliter la tâche, une manière radicale de respecter l'interdiction de cumul est de ne retenir qu'une seule couleur dans chaque paire. L'auteur choisit de sélectionner dans chaque paire la couleur la plus claire : sable d'une part, palissandre d'autre part. Ceci a pour effet secondaire de supprimer la redondance signalée ci-dessus. Comme, par ailleurs, le blanc est également autorisé, la palette "personnelle" choisie, conforme à la réglementation, est finalement décrite par la table suivante où les couleurs sont rangées par ordre de valeur décroissante.

N°	Couleur	Pantone	R	G	B	Hexadécimal	T	S	V
0	Blanc		255	255	255	FFFFFF	0	0	100
1	Sable	143 C	241	180	52	F1B434	41	78	95
4	Brique	471 C	184	97	37	B86125	24	80	72
3	Ocre	139 C	175	109	4	AF6D04	37	98	69
6	Châtaigne	174 C	150	56	33	963821	12	78	59
5	Noisette	1535 C	148	69	11	94450B	25	93	58
7	Chocolat	464 C	139	91	41	8B5B29	31	71	55
8	Bordeaux	1815 C	124	37	41	7C2529	357	70	49
9	Palissandre	4975 C	63	32	33	3F2021	358	49	25
Palette personnelle